Catalhoyuk, La Plus Ancienne Villa Du Monde

Çatalhöyük se trouve au sud du Lac Salé, a proximite du fameux volcan le Mont de Hasan, 52 km, au sud de Konya, la ville des dervishes tourneurs. Elle est presentee comme la plus ancienne ville du Monde par James Melleart (4).

 

 

Elle a un plan de terrassement, des maisons aveugles sans portes ni fenetres dont la communication etait assuree par un trou existant au toit.Ils connaissaient deja au vııı e millenaire av. J.C. le travail du cuivre, la couture, le tour pour la poterie, les objets, les outils en obsidienne, les femmes avaient des bijoux en pierres precieuses importes des pays lointains (existence du commerce, du troc), des miroirs en obsidienne. Ils connaissaient egalement les pises pour la construction des maisons.

 

D’apres la revue Geo, de mars 1986, un journaliste de la television française, Jean Vidal, rejoignit l’equipe d’archeologues de James Melleart. Il put filmer les frésques avant que, mises au jour, elles ne s’effacent a l’air libre, et realisa un document exceptionnel: "la Ville au secret". Il s’agissait la’ d’une invention archéologique d’une portée capitale pour les occidentaux, la ville comportait deux mille maisons en pisé de terre melee d’herbes. Chaque logement abritait une famille de quatre a cinq personnes.

 

On pratiquait l’elevage du taureau qui etait divinise comme fils de la deesse-mere, une anticipation sur le culte perse de Mithra a tete de taureu. Ils vivaient del’agriculture, de la chasse, de l’élevage de certains animaux apprivoises, du plutot de commerce d’obsidienne, de l’huile végétale extraite de l’amande, de pistaches. Ils fabriquait le vin de cerise, ils connaissaient la biere. On fabriquait aussi des pointes des fleches, poignards, haches pour sarcler les champs en obsidienne et en silex.

 

Le bois servait a la fabrication de cuilleres, spatules, mortiers, et l’os a celle d’epingles et de bijoux. On tissait deja des etoffes grace a la laine de moutons. Des miroirs d’obsidienne polie etaient encastres dans du platre fin afin d’ etre plus maniable. On savait incuster une pierre dans une autre.. La ceramique encore primitive qui apparait dans les niveaux 10-9 ne pouvait rivaliser avec les recipients de bois, d’os et de corne (4).

 

L'esperence de vie etait 30 ans chez les hommes et 35 ans aux femmes. Ils etaient tres fideles aux membres de leurs familles, une fois que la personne trouvait la mort, on l’abandonnait pour quelques jours aux rochers ou les vautours mangaient la chaire des corps puis l’enterrement etait fait a l’interieur de leurs maisons; sous les divans, entre les murs.

 

L’une des plus étonnantes découvertes de Çatalhöyük fut celle de peintures murales datant du vııı e millenaiere av. J.C.dont certaines se trouvent au Musee des Civilisations Anatoliennes d’Ankara.

L’emploi de la couleur prend une extension remarquable dans le 6e niveau (milieu de 7e millenaiere ). il s’agit de veritables peintures polychrome avec des figurines geometriques, sans doute symboliques, mettant en scene des personnages. D’autres  fresques furent retrouvees dans les niveaux 3 et 4 representent des scenes religieuses, des parties d’attrapes d’oiseau et de chasse, des danses.

 

Les peintures ornant les parois des sanctuaires etaient tres variees: les plus simples consistent en de simples panneaux de rouge uni; d’autres empruntaient leur inspiration aux tissus dont la ressemblance avec des kilims (tapis tisses) anatoliens d’aujourd’hui est frappante; certains avaient des motifs geometriques, rectangles, triangles, carres, losanges, lignes brisees et ondulees. Des panneaux etaient ornes de motifs symboliques: cercles, fleurs stylisees, etoiles, trefles a quatre feuilles, croix...Dans certaines peintures apparaissent des mains humaines, isolees ou en groupes (on a meme retrouvé une empreinte de pied humain ). Ces mains symbolisaient peut-etre l’etre humain dans son entier ou encore etaient des signes de benediction, de priere ou de conjuration contre le mal..Parmi les couleurs; le rouge se considerait comme le motif de magie (29).

 

Les femmes jouaient un role predominant dans la religion. La principale divinité etait la Deesse-Mere. Des reliefs en platre celebraient la Deesse- Mere, Deesse de la Fertilite associée au léopard et parfois accompagnée d’une divinité male. Une quarentaine de sanctuaires exhumes montrent l’importance des notions de vie et de morts representees par des symboles tels que les seins de femmes.

 

De nombreuses statuettes en pierre trouvees pendant les fouilles representent divinites males et femelles accompagnees d’animaux symboliques, taureaux ou leopards.Les statuettes feminines representent des deesses de la fecondite, figures nues, debout, assises a terre ou sur un trone, agenouillees, couchees, accroupies, idealisees sous la forme de " matrones steatopyges " (9).Ces deesses de la fecondite constituent , en quelque sorte la prototype des Ishtar- Hepart-Koubaba- Cybele- Artemis. Et d’autres deesses -meres que plus tard produiront les artistes mesopotamiens.Une douzaine de corps de femmes retrouvees a Çatalhöyük etaient peints a l’ocre rouge, ce dernier devait avoir un role magique en tant que substitut du sang. D’autres corps etaient peints en bleu avec de l’azurite , d’autres en vert avec de la malachite. Top

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